La psychologie transpersonnelle

Qu’est ce que la notion de « transpersonnel » ?

« Passer du personnel au transpersonnel, c’est passer de la vision de l’homme existant comme un individu isolé à celle d’un être habité par un champ de conscience en interaction avec tous les champs de l’univers, en présence de nombreuses ressources à contacter ;c’est passer d ‘une conception où le psychisme serait un pur produit du fonctionnement cérébral à la notion qu’il existe une conscience et une âme ; c’est passer d’une histoire personnelle n’ayant d’autre finalité qu’elle-même à une vie créée pour participant à l’évolution du Tout ; c’est mettre l’Amour et la Conscience au centre du processus de guérison ; c’est dépasser les limites de la psychologie classique qui s’intéresse principalement aux émotions et au mental pour élargir l’angle de vision en incluant le corps et l’âme. » Dr Olivier Chambon

Le principe

La Psychologie transpersonnelle est une nouvelle branche de la psychologie humaniste. Née dans les années 70, elle intègre la spiritualité en psychologie et en psychothérapie. La Psychologie transpersonnelle réunit dans une même pratique les apports de la psychologie jungienne, de la psychologie cognitivo-comportementale, de la sophrologie, du Yoga et de la méditation.

Historique C’est C.G. Jung qui a le premier utilisé le terme Transpersonnel dans un article paru dès 1917 et intitulé : “l’inconscient personnel et transpersonnel”, et c’est en 1971, qu’Abraham Maslow, Antony Sutich et Stanislas Grof ont créé : “l’Association pour la Psychologie Transpersonnelle”. Ils choisirent le terme “transpersonnel” afin d’intégrer la dimension spirituelle à la psychologie humaniste dont ils étaient alors les figures de proue.

La philosophie de la psychologie transpersonnelle

Regarder les êtres non tels qu’ils sont, mais tels qu’ils seraient s’ils étaient devenus ce qu’ils auraient dû être. Voilà l’intention de cette philosophie. Car la notion de “transpersonnel” est un mouvement : celui du passage de l’égo à Soi.

Le transpersonnel est le passage de l’égo au Soi

La psychologie transpersonnelle estime que le bonheur individuel n’est pas une attitude égoïste, mais sert l’intérêt général. De fait, les gens heureux ont davantage tendance à apporter leur contribution à la communauté de multiples façons. Ce sont là des expressions de l’innocente beauté qui demeure en tout être. On l’appelle “le soi” ou “l’âme”.

« L’ego est le siège de la conscience. L’ego adulte développe des capacités visant à satisfaire divers besoins, physiologiques, de sécurité ou d’insertion sociale. L’ego est un outil, l’image de notre moi, notre persona, un masque. Cependant, une fois complètement développé, il doit être vidé de son contenu afin de devenir l’enveloppe qui héberge et porte l’âme (l’acteur), sans que la rencontre entre ces deux dimensions soit vécue comme un drame. Cela suppose un ego bien développé et correctement formé, conscient de ses limites et de ses qualités, tel que l’acquiert le Héros pendant la préparation de son périple : l’optimisme de l’innocent, l’entraide de l’Orphelin, le courage du Guerrier, la générosité du Bienfaiteur. Cette personnalité bien intégrée en elle-même et dans son environnement sentira alors l’appel de l’âme, d’une force qui la conduira vers la quête de son destin. C’est seulement à ce moment-là que peut commencer la traversée. L’âme, pour se réaliser sans encombre, a besoin de la coopération et de la présence de l’ego qui a du bon sens et les pieds sur terre. Pour Jung, l’âme symbolise souvent notre psyché ou le point par lequel s’expriment les archétypes de l’inconscient collectif. Elle est la partie de notre psyché qui nous connecte avec ce qui est éternel et procure la sensation de sens et de valeur à notre vie. Nous commençons à nous occuper de l’âme lorsque nous ressentons le besoin de comprendre le sens de la vie, le sens de notre vie, que nous cherchons à nous relier au cosmos. Elle rend possible le sens de l’unité. Elle nous demande de contrôler notre vie pour ensuite nous en détacher, abandonner la peur du vide, de la mort, et être prêts à expérimenter la totalité de la vie.

Pour cela, il nous faut élargir l’étroit champ de vision de l’ego, nous détacher des sentiments, de la quête, mais tôt ou tard il nous faut atteindre les mystères centraux de la vie et apprendre la mort, la passion, la naissance, la création, en tant que mystères. Sans l’âme, nous sommes pareils à des automates : nous effectuons tous les mouvements possibles, mais ils manquent de sens. L’initiation nous offre l’opportunité d’expérimenter le sens de la vie et, grâce à elle, d’apprendre la quête de dépassement du Chercheur, le détachement du Destructeur, l’engagement de l’Amant et, finalement, l’union avec notre propre âme qui permet la naissance d’un nouveau Soi, le Créateur. Le Soi est l’expression de l’intégrité, le point final du processus d’individuation. La traversée est achevée, le trésor retrouvé, et nous sommes de retour dans le royaume qui se transformera en fonction d’un nouveau principe ordonnateur. L’essence du Soi est le paradoxe, car il nous permet de vivre ce qui est singulier et unique en nous et, en même temps, met notre ego en relation avec la dimension transpersonnelle. 

À son niveau, le vie n’est plus perçue comme une lutte, mais comme une source d’abondance. Nous devenons les rois et les reines de nos propres domaines et si nous sommes fidèles à notre Être intérieur (le Soi), nous faisons fleurir la terre desséchée.

Le soi est donc profondément blessé si l’ego et l’âme sont déconnectés. Sa réalisation demande d’assumer pleinement nos responsabilités et de les intégrer à notre conscience. Si l’éveil de l’ego fait surgir le particulier de l’universel, le multiple de l’unité, le retour au Soi permet de réintégrer le particulier à l’universel, le multiple à l’Un. Par la force de restitution et le lien créé par l’homme avec Dieu et toute la création, l’être refait en lui l’unité perdue. Tout grand Gouvernant a besoin d’un Magicien pour prédire le futur, pour soigner les malades, pour créer des rituels qui relient les hommes au cosmos et maintiennent la liaison permanente avec la dimension spirituelle de la vie. Il peut aussi avoir à ses côtés un Sage qui lui donne des conseils objectifs et le sort de sa subjectivité. Et aussi un Bouffon, capable de réjouir le château et de dire au Gouvernant de terribles vérités. Le Gouvernant le Mage, le Sage et le Bouffon s’aident mutuellement et contribuent, grâce à leurs talents, à produire un royaume salutaire, prospère et joyeux. Ils symbolisent les quatre aspects du Soi intégré.

Nous nous savons tous porteurs d’une ombre, sorte de personnage dont la silhouette se compose de tout ce que nous refoulons et qui ne cadre pas avec l’apparence sociale que nous voulons nous donner. Cette ombre est le dragon qui se nourrit, dans l’homme mûr et bien sous tous les rapports, de tout ce que son moi refuse à intégrer consciemment.

C’est le premier aspect de chaque archétype à reconnaître si l’on veut avancer dans le processus d’individuation. La difficulté réside dans le fait que l’ombre est généralement repoussante, mais qu’elle porte en elle la régénération de la vie consciente. Elle repousse et fascine, et se laisse ainsi facilement projeter sur autrui pour éviter d’avoir à reconnaître qu’elle fait partie de nous-mêmes. L’ombre peut se manifester par des omissions (actes manqués…) ou par des actes impulsifs, commis par inadvertance. Il ne dépend que de l’individu que l’ombre soit son amie ou son ennemie. Elle ne devient hostile que si elle est ignorée ou traitée avec incompréhension ; elle ne peut se transmuter que si le moi accepte l’aide du Grand Homme : du Soi. La quête du Soi est à l’image de celle du Grâal ou de toute quête initiatique de l’immortalité au sens spirituel du terme. S’engager dans cette voie, c’est donc déjà accepter le fait qu’une crise n’est pas une fatalité insurmontable, mais l’opportunité d’une nouvelle naissance par un dialogue constructif avec l’ombre : de là peuvent naître de nouveaux comportements, plus ouverts, plus riches. » L’ego, l’âme et le Soi d’après Jung par Laura Winckler et Frédéric Blanchard – Article paru dans la revue 178 de Nouvelle Acropole avec l’aimable autorisation de la Nouvelle Acropole.

Elle ouvre les voies à la croissance de l' Homme

La psychologie transpersonnelle est concernée par ce qui existe au-delà du petit monde de la personnalité. L’approche transpersonnelle s’appuie sur une conception (paradigme) holistique de la vie, de l’être humain et du monde.

Point de rencontre de la psychologie

contemporaine, des voies spirituelles et des dernières découvertes scientifiques en matière de réalité, elle présente une ouverture à toutes les voies favorisant la croissance de l’homme.

En tant que pratique, cette approche a pour objet le plein éveil de la conscience. Ainsi le mouvement transpersonnel déborde du cadre de la psychologie individuelle pour toucher toutes les sphères de l’activité humaine – société, écologie, philosophie, éducation, etc…

De plus les psychologies transpersonnelles permettent d’accéder à une dimension intérieure non encore explorée, celle du sacré ; elles retrouvent les médecines du sacré des peuples primitifs (comme le chamanisme) et les techniques corporelles utilisées pour atteindre l’expérience mystique.

Tout est maintenant centré sur le voyage intérieur jusqu’au fond de soi-même, l’exploration de la méditation et des expériences d’expansion de conscience et d’Éveil. Il y a toujours une deuxième lecture à faire d’un événement afin de transcender les limites de l’ego et de donner un sens profond à chaque situation.

Le lâcher-prise et le non-attachement sont les seuls moyens de permettre à la rivière de la vie de couler librement dans la voie de la pleine réalisation. 

Le lâcher-prise est une pratique en soi. Elle consiste à apprendre à « ne pas s’attacher » aux choses matérielles – par exemple les biens, les richesses ou les personnes – et des choses immatérielles – par exemple les expériences, les idées ou les émotions. Car rien ne dure dans ce monde, tout change en permanence. Or le changement entraine le renoncement et la perte que ce soit dans nos relations, nos occupations ou nos possessions.

Si l’attachement est trop grand, si le désir de possession est trop ardent, tout changement dans la relation, l’occupation ou la possession devient une grande source de souffrance. Le lâcher-prise, c’est le début de la sagesse : c’est-à-dire de la capacité à voir les choses telles qu’elles sont et à prendre du recul par rapport à elles. La sagesse consolide le non-attachement. Et ce dernier renforce l’amour inconditionnel qui est le sentiment d’être connecté et de ne faire qu’un avec le Tout. Et pour boucler la boucle, l’amour renforce la sagesse… C’est donc une qualité primordiale à pratiquer en pleine conscience.

Ainsi se constitue un Univers où tout est relié.

Comment se déroule une scéance ?

La première séance est toujours celle qui permet d’exposer la problématique. Au cours de celle-ci, le thérapeute reformule les émotions, les blessures identifiées. Il peut ensuite proposer un programme personnalisé combinant plusieurs méthodes et outils : dialogue thérapeutique, EMDR, Hypnose ou encore soins holistiques.

Ce programme est élaboré en fonction de la problématique, mais également en fonction des besoins, des goûts et des aptitudes de la personne.

Les séances suivantes permettent de suivre ce programme tout en restant capable de s’adapter aux événements présents.

« Chacun de nous abrite un seigneur endormi qu’il importe de libérer de sa gangue ». Antoine de saint Exupèry

Durée de la séance :

1 heure

Approche tarifaire :

65 euros